2025 démarre doucement pour le marché immobilier

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Les premiers signes de reprise sur le marché immobilier français se confirment : au premier trimestre 2025, les prix repartent à la hausse, enregistrant une progression de +0,3 % sur le territoire national. Un revirement notable après plusieurs mois difficiles.
 

Rebond généralisé, avec un avantage pour les zones rurales
Si les grandes villes (+0,2 % dans le Top 10 et +0,3 % dans le Top 50) profitent de cette embellie, Paris tire particulièrement son épingle du jeu avec une hausse de +0,7 %. La surprise vient des zones rurales, où les prix bondissent de +1,1 %, signe d’une attractivité retrouvée pour ces secteurs.
 

Une reprise fragile, mais bien réelle
Cette dynamique reste toutefois nuancée. Parmi les grandes métropoles, quatre restent en recul : Nantes (-2,4 %), Lille (-2,2 %), Bordeaux (-1,1 %) et Rennes (-1 %). Toulouse, en revanche, confirme son élan avec une forte progression de +2,2 % en trois mois, la hausse annuelle atteignant même +3,3 %, la plus forte du marché.
Pour autant, la prudence est de mise : sur les six derniers mois, les prix immobiliers en France n’ont pratiquement pas évolué (+0 %).
 

Le printemps immobilier : des conditions propices à une hausse des prix
La demande immobilière repart nettement à la hausse, avec une progression marquée à Paris (+14 % en un an) tandis que l'offre recule (-3 %). Cette tendance se retrouve encore plus accentuée dans les grandes villes, où une demande en augmentation (+16 % en moyenne) se heurte à une baisse notable de l'offre (-7 %).
 

Les villes les mieux positionnées pour profiter de cette dynamique sont Bordeaux (+33 % de demande), Toulouse (+27 %) et Strasbourg (+24 %). Dans ces métropoles, la diminution de l'offre disponible (respectivement -19 %, -15 % et -5 %) contribue à renforcer la pression sur les prix.
 

Nantes constitue une exception notable, avec une demande en recul (-5 %) et une offre en augmentation (+17 %), conséquence probable d’une hausse importante des prix ces dix dernières années.
 

Est-ce le bon moment d'acheter ?
La baisse du taux moyen d’emprunt immobilier sur 20 ans, passant de 4 % à 3,35 % en un an, offre aux ménages français une capacité d’emprunt en hausse de 7 %. Cependant, cette amélioration pourrait être temporaire. Malgré les efforts de la Banque Centrale Européenne pour maintenir des taux directeurs bas, les taux longs d’emprunt d'État (OAT 10 ans) continuent de progresser, menaçant d’interrompre la baisse des taux de crédit.
Dans ce contexte incertain, l’objectif d’atteindre un taux moyen de 3 % sur 20 ans à l’été 2025 semble désormais compromis.
 

Méthodologie rigoureuse
Le Baromètre SeLoger-Meilleurs Agents analyse mensuellement l’évolution du marché immobilier grâce aux données fournies par 30 000 agences immobilières, des annonces retraitées, des statistiques socio-démographiques, la base Demandes de Valeurs Foncières (DVF), ainsi que les transactions historiques issues de la base BIEN des notaires de Paris/Ile-de-France.