Assurance : Les conséquences de la non-déclaration des sinistres en France

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Face à la hausse continue des primes d’assurance habitation et automobile, de plus en plus de Français optent pour une stratégie surprenante : ne pas déclarer certains sinistres afin d’éviter une hausse de leur cotisation. 

 

En effet, 30 % des assurés préfèrent assumer eux-mêmes les frais liés aux petits sinistres plutôt que risquer une augmentation de leur prime.
 

Fraude à l'assurance : une minorité malgré la crise
Contrairement aux idées reçues, la fraude à l'assurance reste marginale. Seuls 11 % des assurés admettent avoir déjà fraudé, principalement en surestimant des dommages (11 %), en fournissant de fausses factures (8 %), ou en souscrivant une assurance après un sinistre déjà survenu (10 %). Ces pratiques sont toutefois plus répandues en Île-de-France, où elles concernent jusqu'à 20 % des assurés.
 

Un calcul économique plutôt qu'une fraude généralisée
La véritable tendance est plutôt à l'arbitrage économique. Confrontés à l’inflation et à une diminution de leur pouvoir d’achat, 46 % des assurés pèsent soigneusement les avantages et les inconvénients de déclarer un sinistre. 

Ainsi, ils sont 30 % à renoncer à déclarer des incidents mineurs : 59 % évitent de signaler un accrochage mineur avec un trottoir, 46 % ne déclarent pas un simple impact sur leur pare-brise, tandis que 58 % des assurés préfèrent gérer eux-mêmes une panne d’appareil électroménager.
 

Des démarches jugées trop complexes
Le coût potentiel n’est pas le seul frein. Les démarches administratives découragent 65 % des assurés, tandis que la lenteur du traitement des dossiers décourage un assuré sur deux. Les contraintes liées aux interventions physiques (expertises, réparations) représentent aussi un obstacle pour 32 % des Français.
 

Des économies à court terme, des risques à long terme
Cette stratégie de non-déclaration, bien que compréhensible sur le plan financier, peut cependant aggraver les problèmes à moyen et long terme. Les sinistres mineurs non déclarés risquent de se transformer en incidents plus graves, générant ainsi des coûts nettement supérieurs. À terme, ce phénomène pèse sur l'ensemble du système mutualiste des assurances, entraînant une hausse générale des primes pour tous les assurés.
 

Pour les particuliers comme pour les assureurs, une déclaration rapide et transparente demeure la meilleure solution pour éviter des conséquences financières beaucoup plus lourdes à long terme ! Si vous avez la moindre question, n'hésitez pas à nous contacter.